31 janvier 2005
Bord des eaux
Assis
à l'arrière, le nez à la vitre, tout à changé... Je me rappelle:
Dimanche en vélo, dans les champs, dans la boue, tout était drole. Tous
ces champs à perte de vue, comme un terrain de jeu gigantesque en
périphérie de la ville. Aujourd'hui la terre à été remplacé par du
bitume et nos vélos par des caddies. Le terrain de jeu est devenu
paradis de la consommation, ne laissant plus beaucoup de choix aux
gosses. "Va dépenser ton argent de poche!". Vu à la télé. Aucun retour
en arrière possible, on fait la queue, comme dans le territoire 4 de la
mort. Extrait des Thanatonautes:
"Territoire 4
-Emplacement: coma plus 27 minutes
-Couleur: Orange
-Sensation: Lutte contre le temps, salle d'attente, "ciel" tournant, plaine immense. Zone de courants d'air, balayée par les vents. Milliards de morts s'avançant en file indienne en un vaste fleuve de couleur grise (normal, il est formé d'ectoplasmes). On y affronte le temps. On y apprend la patience. On peut s'y entretenir avec des morts célèbres."
Avant on était jeune, on courait, on riait, on jouait dans la terre. Aujourd'hui ils sont des morts, se trainant, faisant la queue, avec un air triste, comme si ils étaient obligés d'être là, comme si on les forçait. Déclin du "bord des eaux", devenu fleuve ectoplasmique.
PS: à savoir, avant tout n'était pas si rose, fumée d'usines, pollution,... Un fléau de plus est venu s'abattre, comme si ca ne suffisait pas, comme si on le faisait exprès de supprimer l'air qu'il nous reste...
"Territoire 4
-Emplacement: coma plus 27 minutes
-Couleur: Orange
-Sensation: Lutte contre le temps, salle d'attente, "ciel" tournant, plaine immense. Zone de courants d'air, balayée par les vents. Milliards de morts s'avançant en file indienne en un vaste fleuve de couleur grise (normal, il est formé d'ectoplasmes). On y affronte le temps. On y apprend la patience. On peut s'y entretenir avec des morts célèbres."
Avant on était jeune, on courait, on riait, on jouait dans la terre. Aujourd'hui ils sont des morts, se trainant, faisant la queue, avec un air triste, comme si ils étaient obligés d'être là, comme si on les forçait. Déclin du "bord des eaux", devenu fleuve ectoplasmique.
PS: à savoir, avant tout n'était pas si rose, fumée d'usines, pollution,... Un fléau de plus est venu s'abattre, comme si ca ne suffisait pas, comme si on le faisait exprès de supprimer l'air qu'il nous reste...
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